Le projet en bref

Les éoliennes

Une éolienne se compose :

  • d’un mât de 90 à 110 m de haut pour capter des vents plus forts et réguliers
  • d’une nacelle contenant un multiplicateur de vitesse (1), une génératrice électrique (2), un transformateur (3)
  • d’un rotor à trois pales (4) mis en mouvement par le vent. Les pales font 40 à 60 m
  • d’une fondation en béton formant une «galette» enterrée d’environ 20 m de diamètre. Seule l’embase du mât, d’un diamètre de 4 à 5 m, est visible
Schéma type d’une nacelle d’éolienne

Le vent fait tourner le rotor, celui-ci entraîne la génératrice qui produit de l’électricité.

Les éoliennes classiquement installées ont une puissance d’environ 2,5 Mégawatts (2500 kilowatts). Une telle éolienne produit environ 5 millions de kilowattheures par an (kWh/an) ce qui est équivalent à la consommation annuelle d’environ 2 300 personnes et évite le rejet de 1500 tonnes de CO2*.

*En comparaison avec une production par un moyen thermique classique – gaz par exemple.

L’accès sur site

Les composants d’une éolienne sont acheminés par camion.

Sur site, les pistes sont empierrées avec une bande de roulement d’environ 4 m de largeur en ligne droite et des aménagements en virage. Les bords de pistes sont maintenus élagués et débroussaillés.

Les accès aux éoliennes s’appuieront au maximum sur le réseau de pistes existant et en partie sur les pistes des associations foncières qui seront désormais entretenues par le parc éolien.

Acheminement d’une pale par camion
Piste d’accès à une éolienne

Le transport de l’électricité

Sur le parc éolien, l’électricité produite par l’ensemble des éoliennes est collectée au niveau d’un poste de livraison.

L’électricité est ensuite acheminée jusqu’à un poste source, nœud du réseau de distribution d’électricité national (ENEDIS).

Dans le cadre du projet éolien Doubs-Ouest, les postes de Besançon-Saint-Ferjeux et de Saint-Vit permettront le raccordement électrique des 14 éoliennes.

L’ensemble du réseau câblé du parc éolien est enterré.

Poste de livraison de l’électricité, sur le parc éolien
Poste source ENEDIS : point d’injection de l’électricité sur le réseau national

Les points clés du projet

Le positionnement des éoliennes est étudié à l’intérieur du périmètre en rouge sur la carte.

L’emplacement exact des plateformes permettant le montage et la maintenance des éoliennes (environ 2 500 m² par plateforme) a été déterminé suite aux résultats des études techniques, naturalistes, paysagères et patrimoniales.

La production d’électricité attendue pour un tel projet est équivalente à la consommation de 32 000 personnes.

Les 14 éoliennes prennent place sur 4 communes

Un projet en forme de choix de société

Le développement du projet éolien Doubs-Ouest a débuté en 2014, sur les communes de Pouilley-Français, Lantenne-Vertière, Mercey-le-Grand et Corcondray. Installé sur des espaces ventés au coeur de zones favorables dans le Schéma Régional Eolien, ce site permettra d’exploiter une ressource inépuisable, le vent, pour produire de l’électricité verte.

Ce projet représente un vrai choix de société validé par l’ensemble des conseils municipaux en faveur de la transition énergétique.

Installé dans un secteur déjà largement anthropisé (A36, carrière Wienerberger, LGV Rhin-Rhône, Centre d’Enfouissement Technique de Corcelles…), ce projet inscrira le territoire dans le mouvement national et international en faveur des énergies renouvelables.

Un secteur venté sur les reliefs assurant une bonne ressource éolienne

Le cadre de vie des habitants a été au coeur de la démarche : au niveau acoustique, au niveau paysager, au niveau de la forêt, Opale Energies Naturelles s’est entouré de spécialistes reconnus pour éviter les zones à enjeu et produire un projet bien intégré.

Un projet bien encadré

Parc éolien Les Monts du Lomont en construction

Le Schéma Régional Eolien de Franche-Comté ­ fixe à 600 MW l’objectif en termes de développement éolien pour 2020. Dotée en juin 2017 d’environ 140 MW éolien, notre région ventée présente un retard à combler pour remplir les objectifs nationaux et régionaux. Rappelons qu’une éolienne ne produit pas de gaz à eet de serre et fournit donc de l’électricité sans carbone et sans déchet.

Ce projet rejoint également les objectifs de la Loi pour la Transition Energétique et la Croissance Verte, votée en 2015, et qui réaffirme au plan national la nécessité de développer les énergies propres.

Ce projet est en phase avec le Plan Climat de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon dont il vient couvrir une partie non négligeable des objectifs.

C’est l’Etat en dernier ressort qui validera ou non le projet, après avoir interrogé l’ensemble de ses services (Bâtiments de France, Service biodiversité, ONF, Armée…), les communes et la population.

Les études de développement

Pour aboutir, un projet éolien demande généralement 5 à 7 ans de développement, consacrés notamment à mener des études préalables à la définition de l’implantation.

Etudes de vent

La première étape dans un projet éolien est de mesurer précisément la force et l’orientation du vent. Ces données vont déterminer la faisabilité technico-économique du projet et vont également permettre de positionner les éoliennes les unes par rapport aux autres.

Un mât de mesure de 100 m de haut a été installé en novembre 2015 au Bois des Ages à Pouilley-Français. L’orientation de vent dominante est de 210° correspondant à un flux de Sud-Ouest. La vitesse moyenne du vent est de 5.9 m/s, soit de quoi remplir les conditions de faisabilité économique.

De novembre 2015 à avril 2017 (date du dernier relevé), les périodes enregistrées sur le mât de mesure avec un vent inférieur à 3 m/s à 100 m de haut représentent 21% du temps. C’est-à-dire que les éoliennes auraient produit de l’électricité 79% du temps.

C’est l’Etat en dernier ressort qui validera ou non le projet, après avoir interrogé l’ensemble de ses services (Bâtiments de France, Service biodiversité, ONF, Armée…), les communes et la population.

Le mât de mesure installé en novembre 2015 à Pouilley-Français a permis de mesurer précisément le gisement éolien

Etudes techniques et travail de terrain

La cartographie des réseaux présents sur le site

Le projet éolien de Doubs-Ouest respecte les préconisations de l’ensemble des consultations de servitude réalisées pendant le développement du projet. Avec une distance des éoliennes de plus de 300 m à l’autoroute A36, l’étude de danger conclut à un risque acceptable sur l’implantation des éoliennes le long de cet axe pour l’ensemble des scénarios étudiés.

Les éoliennes se situent en dehors du couloir d’exclusion du faisceau de l’armée Rubis (200 m) et en dehors également de la distance de 150 m vis-à-vis du gazoduc, la première éolienne étant située à 240 m (E2).

La demande d’autorisation porte sur une hauteur d’éolienne maximale de 150 m en bout de pale respectant la contrainte altimétrique à ne pas dépasser ­ fixée par l’armée dans le couloir Réseau Très Basse Altitude (RTBA).

En­fin, les contraintes d’aviation civile liées à l’aérodrome de Dole-Tavaux ont également été prises en considération : la hauteur de tout nouvel obstacle est limitée à 155 m.

Des enjeux paysagers et patrimoniaux pris en compte dans la définition du projet

Un cadre de vie pris en compte dans la composition du projet

Au ­ fil des études de développement et des discussions collectives en comité de pilotage, les choix suivants ont été faits pour aboutir au projet de moindre impact du point de vue du cadre de vie :

Sur le site 1 (Pouilley-Français, Concordray) :

  •  Une implantation en ligne la plus régulière possible s’appuyant sur les lignes de force du paysage a été recherchée sur le secteur 1. Un rythme régulier a été dé­ ni entre les machines, permettant de limiter le chevauchement d’éoliennes dans le paysage perçu depuis les villages proches
  • Les extrémités Est et Ouest du site 1 ont été écartées a­ n d’obtenir un éloignement maximum aux habitations et de limiter l’emprise visuelle du projet

Sur le site 2 (Lantenne-Vertière, Mercey-le-Grand) :

  • Le choix a été fait de limiter les linéaires d’éoliennes (E5 à E8, E1-E2 et E3-E4) a­fin de concentrer le projet autour de la carrière et de limiter ainsi les emprises visuelles du projet
  • Une attention particulière a été apportée au traitement des villages se situant entre les deux secteurs

La réduction des linéaires a eu pour conséquence d’augmenter la distance entre les deux sites. Conjuguée au relief boisé qui sépare les deux zones, cette configuration a permis de déconnecter visuellement les deux sites dans le périmètre d’étude rapproché.

Les enjeux de biodiversité

De manière préventive, le projet a été dé­ ni en dehors de tout milieu naturel remarquable (zones naturelles inventoriées et/ou protégées).

La zone de projet présente des enjeux ornithologiques variables en fonction de la période du cycle biologique et des espèces concernées.

Une zone d’enjeu pour les migrations a été repérée dans un axe Nord-Est / Sud-Ouest entre Villers-Buzon et Pouilley-Français. Et l’implantation des éoliennes a été réalisée avec une stratégie d’évitement de ce secteur, avec la mise en place d’une zone tampon de 100 m autour de la ligne de passage identi­fiée.

Bien que régulièrement survolée par les oiseaux au cours des migrations, on constate qu’aucune des deux zones d’étude ne peut être considérée comme à forte sensibilité migratoire. Les effectifs sont relativement faibles et le flux peu marqué en rapport au flux du faisceau bisontin.

L’activité globale des chauves-souris observée au sol est faible et diffuse sur les deux secteurs de la zone de projet. Les milieux les plus favorables (lisières de boisements, clairière du bois de la Raie…) ont été évités dans le choix d’implantation.

Une étude acoustique qui permet de respecter les émergences réglementaires

L’étude acoustique réalisée par le bureau d’étude Venathec conclut au respect des seuils d’émergence réglementaire ­ fixés par l’arrêté ICPE du 26/08/2011 à savoir 3 dB la nuit et 5 dB le jour par rapport au bruit initial.

Pour Pouilley-Français, deux points de mesures ont été effectués, un proche de l’autoroute au nord du village (rue des Genevriers) et un au sud-est (Rue de la Joliotte).

Au point de la rue des Genevriers, le bruit ambiant (bruit résiduel avant les éoliennes + bruit du parc modélisé) n’augmente pas par rapport au résiduel (bruit avant l’installation des éoliennes) démontrant que le l’A36 source du bruit sur ce point couvre le bruit des éoliennes. Le niveau d’émergence en nocturne n’excède pas 0.5 dB, soit un niveau quasi inaudible.

Rue de la Joliotte, on remarque le même phénomène avec un niveau d’émergence de 0.5 dB max, soit bien inférieur aux 3 dB réglementaires.

Le bruit généré par une éolienne à son pied comparé à d’autres bruits

Un projet de territoire

Les ressources fiscales

Au total, plus de 56 000 € de retombées annuelles pour la commune, dans le cadre d’un accord avec la communauté d’agglomération du Grand Besançon à conclure. Ces données sont à considérer avec une marge d’appréciation de plus ou moins 10%. Elles seront affinées en fonction de la puissance des éoliennes et des taux en vigueur lors de la mise en exploitation.

Chaque m2 déboisé sera compensé

Ce projet comprend un ensemble de 14 éoliennes, dont 7 en milieu forestier et 7 en milieu ouvert agricole (culture ou pâture). Les 7 éoliennes en milieu forestier se trouvent toutes dans des chênaies-charmaies, soit un habitat forestier très commun et très répandu pour la Franche-Comté. Quatre des sept éoliennes en milieu ouvert se trouvent dans des cultures, tandis que 3 se trouvent dans des prairies pâturées (E7, E8 et E11). Aucun habitat communautaire prioritaire n’est concerné par les aménagements du projet.

L’emprise des éoliennes sera limitée à 25 ares par éolienne, soit 3.5 hectares pour les 14 éoliennes. Les accès à créer seront limités et mutualisés avec l’exploitation forestière ou agricole. Au total, l’emprise du projet sur les milieux forestiers représente moins de 0.2% des massifs forestiers des communes du projet.

Dans le détail, les surfaces sont les suivantes pour la seule commune de Pouilley-Français :

Rappelons également que tout déboisement se fait dans le cadre d’un arrêté de défrichement signé du Préfet, après avis de l’ONF et bien sûr des communes. Le respect des surfaces à défricher (25 ares par éolienne) est strictement contrôlé. L’entretien des chemins est à la charge de l’exploitant éolien.

Les autres retombées

Les grands projets d’aménagement portent avec eux une série de mesures dites d’accompagnement qui, validées par le Préfet, vont venir améliorer le cadre de vie des villages concernés.

A Pouilley-Français, c’est 55 000 € de mesures d’accompagnement qui ont été obtenues par la commune pour porter des actions en faveur du cadre de vie.

On estime également que 3 à 4 postes liés à la maintenance et à l’exploitation seront créés localement.

Des entreprises locales seront mobilisées pendant la phase chantier (ici l’entreprise Climent de Voujeaucourt) et des emplois seront créés pour assurer la maintenance

Le mot du Maire de Valonne

« En 2007, 6 éoliennes de 125 m de haut ont été installées sur notre commune : 3 sur du terrain public en forêt et 3 en terrain privé.

Ces éoliennes tournent sur notre territoire depuis 10 ans. Leur aménagement a tout d’abord permis d’améliorer la desserte forestière de nos forêts. Nos grumes ont pris de la valeur.

En termes de cadre de vie, nous nous sommes très vite habitués à la présence des éoliennes dans le paysage. Le bruit ne nous gêne pas, il ne parvient que très rarement jusqu’au village.« 

« Notre village est dynamique, il fait bon y vivre. Au recensement de 2005, nous étions 204 habitants, nous sommes aujourd’hui 246 habitants.

L’immobilier se porte bien, comme ailleurs. En 2016, 3 maisons se sont vendues. Nous avons créé un lotissement de 4 maisons avec vue directe sur les éoliennes en 2014.

Je ne connais aucun témoignage de gens de la commune se plaignant de troubles pour leur santé qui seraient liés aux éoliennes. Les chasseurs de la commune ne se plaignent pas des éoliennes. »

« Cette année, nous déposons un nouveau dossier pour installer 2 nouvelles éoliennes de 180m, pour participer à la transition énergétique et développer encore les ressources pour notre commune. »

Paul SANDOZ, Maire de Valonne depuis 2001